Les troupes de maintien de la paix de l’ONU se retirent en hâte de la base de Ber, située près de Tombouctou au Mali, en raison de l’aggravation de la situation sécuritaire. Cette décision a été annoncée par Stéphane Dujarric, le porte-parole d’Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations Unies. Il a précisé que les membres de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) ont informé les autorités locales de leur départ anticipé en raison des risques pour leur sécurité.
« La mission a rapporté deux attaques le dimanche contre un convoi transportant du personnel et du matériel de la base de Ber à Tombouctou. Quatre soldats de la paix burkinabè ont été blessés », a déclaré M. Dujarric lors d’une conférence de presse régulière. Il a ajouté que ces blessures ne mettent pas leur vie en danger. L’ONU condamne fermement ces attaques et appelle toutes les parties à garantir la sécurité des troupes de maintien de la paix tout au long de leur retrait du pays, prévu pour être achevé d’ici la fin de l’année.
La MINUSMA a l’intention de transférer les bases et les responsabilités qui étaient précédemment sous son mandat aux autorités maliennes, à l’équipe du pays de l’ONU et au Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel. M. Dujarric a expliqué : « Généralement, les installations de la mission de maintien de la paix des Nations Unies au Mali ne peuvent être transférées qu’à l’État malien. Dans ce contexte, les Nations Unies sont en train de négocier avec les autorités maliennes un projet d’accord régissant le transfert des camps de maintien de la paix de l’ONU. »
En juin dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU a répondu favorablement à la demande du Mali de mettre fin à la mission de maintien de la paix, qui avait été établie en 2013 pour protéger les Maliens contre les attaques violentes des djihadistes venant du désert.