Les Forces armées soudanaises (FAS), dirigées par le général Abdel Fattah al-Burhane, ont annoncé que 16 civils ont tragiquement perdu la vie dimanche à Khartoum lors d’attaques menées par les Forces de soutien rapide (FSR), une unité paramilitaire sous le commandement du général Mohamed Hamdane Daglo.
L’armée a déclaré que les FSR ont ouvert des « tirs aveugles » dans les quartiers de Karari et de Wad al-Bakhit, situés dans le nord d’Omdurman, une région du nord-ouest de la capitale. Ces attaques ont résulté en la mort de 13 civils et en plusieurs autres blessés.
Selon un communiqué des FAS, les milices ont également attaqué la zone d’Al-Maseed, située dans le sud de Khartoum, où elles ont ouvert le feu de manière indiscriminée sur les citoyens, entraînant la mort de trois civils. Des affrontements ont également éclaté entre les deux forces dans la région d’Al-Shajara, dans le sud de Khartoum, faisant cinq combattants des FSR tués et six autres blessés.
En réaction, les FSR ont accusé les FAS d’avoir bombardé des quartiers résidentiels à Nyala, la capitale de l’État du Sud-Darfour, située à l’ouest du Soudan. Cette attaque aurait coûté la vie à 14 civils et blessé des dizaines d’autres. Les FSR ont également signalé la mort de 60 de leurs soldats lors de l’attaque contre la base du corps du génie des FAS à l’ouest de la ville d’Omdurman.
Depuis le 15 avril, le Soudan est le théâtre de violents affrontements armés entre les FAS et les FSR à Khartoum et dans d’autres régions. Selon le ministère soudanais de la Santé, ces conflits ont engendré un bilan dévastateur, avec plus de 3 000 morts et plus de 6 000 blessés. La situation a également entraîné le déplacement de plus de 4,5 millions de personnes en raison du conflit, selon les dernières données du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies.