Au moins 40 civils ont perdu la vie lors d’une attaque jihadiste d’envergure contre une base militaire à Djibo, dans le nord du Burkina Faso, comme l’a annoncé l’ONU mardi. Cette déclaration constitue le premier bilan des victimes civiles de l’assaut précédemment rapporté par des sources sécuritaires burkinabè, qui ont également indiqué que l’armée avait par la suite tué des dizaines de jihadistes.
Le Haut commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme a déclaré dans un communiqué que « de nombreux combattants » du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, ont attaqué une base militaire, des habitations, et des camps de personnes déplacées internes à Djibo, dans la région du Sahel, provoquant la mort d’au moins 40 civils et blessant plus de 42 personnes.
Selon l’Agence d’information du Burkina Faso, lors de la contre-offensive des Forces armées burkinabè contre environ 3 000 criminels tentant de prendre le contrôle de la ville de Djibo, plus de 400 terroristes ont été éliminés.
Parallèlement, une délégation des Nations unies est présente au Burkina depuis le 26 novembre pour évaluer la situation humanitaire dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. La mission, dirigée par le sous-secrétaire général aux affaires humanitaires et coordinateur adjoint des secours d’urgence au Bureau de la coordination des affaires humanitaires, Joyce Msuya, a eu une séance de travail mardi avec une délégation gouvernementale dirigée par la ministre burkinabè des Affaires étrangères, Olivia Rouamba.
Selon la délégation, l’objectif est de comprendre les réalités sur le terrain en vue d’un plaidoyer auprès de la communauté internationale en faveur de ressources supplémentaires pour répondre aux besoins humanitaires.