Les prochaines élections générales prévues en Afrique du Sud en avril 2024 représentent un moment critique dans la structure politique du pays, avec la possibilité que le Congrès National Africain (ANC), au pouvoir, perde sa majorité absolue au Parlement pour la première fois depuis la fin de l’apartheid en 1994.
Les Sud-africains restent divisés quant à leur participation aux élections. Les jeunes étaient peu nombreux dans les centres d’enregistrement de la Commission électorale indépendante lors du récent week-end national d’inscription des électeurs.
Inquiété par cette perspective inédite et renforcé par la diminution constante du soutien envers le parti au pouvoir, le gouvernement s’efforce d’encourager la participation citoyenne, en particulier des jeunes, en les incitant à s’inscrire sur les listes électorales afin de contrer l’abstention lors du prochain scrutin.
La Commission électorale indépendante craint toujours un taux élevé d’absentéisme et exhorte les 14 millions de jeunes qui ne sont pas encore inscrits sur les listes électorales à le faire rapidement. « Il est temps d’agir », souligne-t-elle. Alors qu’en 1994, le taux de participation aux premières élections post-apartheid était de 84%, il a chuté au fil du temps pour atteindre 49% lors du dernier scrutin en 2019.
Le pays fait face actuellement à des défis majeurs, dont un taux de chômage qui atteint 34%, une criminalité persistante et des coupures d’électricité récurrentes.