En Algérie, un tournant politique majeur semble se profiler avec l’émergence de Boualem Boualem comme une figure centrale du pouvoir. En sa qualité de directeur de cabinet de la présidence de la République, il détient des attributions étendues qui englobent des domaines cruciaux tels que les orientations présidentielles, la gestion des médias, l’économie, les affaires juridiques et judiciaires, les relations institutionnelles, les enquêtes et l’investissement.
D’après les analystes occidentaux, sa montée en puissance est indissociable de la confiance et de l’autorité que lui accorde le chef des armées de l’Armée nationale populaire (ANP), le général Saïd Chengriha. Cette alliance stratégique confère à Boualem Boualem une influence notable dans les arcanes du pouvoir, consolidant ainsi son rôle en tant que personnage clé dans l’organigramme politique du pays.
La nomination de Boualem Boualem et de son équipe de conseillers à la présidence par le Chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune, a été imposée par l’armée, soulignant ainsi l’importance de la dimension militaire dans les jeux de pouvoir nationaux. Cette ingérence de l’armée dans les choix présidentiels met en lumière les dynamiques complexes qui façonnent le paysage politique algérien.
Dans ce contexte, des figures politiques établies, telles qu’Ahmed Attaf, actuel ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, ainsi que l’ex-ministre chevronné Ramtane Lamamra, semblent être marginalisées.
Leur manque d’alignement avec le pouvoir militaire, incarnée par le général Chengriha, semble les placer sur la sellette en vue de la prochaine élection présidentielle.
L’Algérie, nation d’Afrique du Nord dotée de vastes réserves pétrolières, traverse une période délicate marquée par des défis politiques et économiques croissants.
Le mécontentement populaire, exacerbé par des événements tels que le Hirak, la Kabylie, les mouvements de libération dans le sud, la défaite de l’équipe nationale de football et la démission du sélectionneur Djamel Belmadi, semble être sous le contrôle du général Chengriha, renforçant ainsi l’influence de l’armée dans les affaires nationales.
Le destin politique de l’Algérie semble étroitement lié à l’ascension de Boualem Boualem et à la dynamique complexe entre les acteurs civils et militaires.
Les prochains mois promettent d’être cruciaux pour l’évolution de la scène politique algérienne, avec des enjeux qui transcendent les frontières traditionnelles entre pouvoir politique et militaire.