Au Cap, un accord a été conclu mercredi entre le géant du négoce Trafigura et la compagnie minière Ivanhoe Mines. Cet accord porte sur l’exportation par rail du cuivre de la République démocratique du Congo, dans le cadre d’un projet d’infrastructure d’envergure partiellement financé par les États-Unis.
Dans le cadre de ce projet, « Couloir Lobito », évalué à 555 millions de dollars, Washington s’est engagé à financer la construction de 1 300 kilomètres de voies ferrées. De plus, il envisage d’étendre ce projet jusqu’en Tanzanie.
Trafigura, dont le siège est à Singapour, a déclaré que la compagnie minière canadienne Ivanhoe Mines, exploitant la mine de Kamoa-Kakula en RDC, bénéficiera d’une capacité de transport de 10 000 tonnes de cuivre dès la mise en service de la ligne prévue cette année. Par la suite, la capacité d’exportation sera portée entre 120 000 et 240 000 tonnes par an.
En juillet, Luanda et Kinshasa ont octroyé à un consortium dirigé par Trafigura et l’entreprise de construction portugaise Mota-Engil une concession de 30 ans pour exploiter cette ligne de chemin de fer.
Jeremy Weir, PDG de Trafigura, a exprimé sa vision ambitieuse pour le secteur, espérant « augmenter les volumes sur le couloir afin qu’il devienne la principale liaison ferroviaire d’Afrique subsaharienne ».
Il est à noter que la RDC est le premier producteur mondial de cobalt et le principal producteur africain de cuivre, deux minerais cruciaux dans la fabrication de panneaux solaires et de véhicules électriques.