Julius Malema, leader du parti de gauche radicale sud-africain, a donné samedi dernier le coup d’envoi de la campagne électorale de son parti en vue des prochaines élections générales.
Devant une foule enthousiaste réunie dans un stade presque plein à Durban, la capitale de la province clé du KwaZulu-Natal, le chef du deuxième parti d’opposition a vigoureusement critiqué l’ANC au pouvoir.
Malema a dénoncé » l’apartheid économique » perpétré par l’ANC et a souligné l’inaction du gouvernement face aux défis du pays. « Qu’est-ce que la liberté sans emploi ? » a-t-il interpellé, soulignant les graves problèmes économiques et sociaux auxquels l’Afrique du Sud est confrontée.
Il a également accusé le président Cyril Ramaphosa de « continuer à nuire à notre peuple », affirmant que le pouvoir devait être utilisé de manière plus efficace pour résoudre les problèmes du pays.
La campagne de l’EFF intervient dans un contexte où l’ANC risque de subir un revers historique lors des prochaines élections en raison de son bilan jugé décevant et de scandales de corruption. Les enquêtes d’opinion suggèrent que l’ANC pourrait perdre sa majorité absolue au Parlement pour la première fois depuis la fin de l’apartheid.
Face à cette perspective, les partis d’opposition, y compris l’EFF, cherchent des alliances pour renverser l’ANC. Malema, âgé de 42 ans, a fondé l’EFF en 2013 après avoir quitté l’ANC, dont il dirigeait auparavant la Ligue des jeunes.