A l’approche des élections générales du 29 mai en Afrique du Sud, le pays est en proie à des tensions politiques croissantes. Le Congrès National Africain (ANC), actuellement au pouvoir, a porté plainte contre l’organisme électoral indépendant ainsi qu’un parti politique rival dirigé par un ancien président, ont rapporté des médias africains mardi.
Cette procédure judiciaire met en lumière les divisions qui s’intensifient alors que la date des élections approche, selon les informations diffusées par la chaîne Africanews. L’ANC allègue que le nouveau parti, uMkhonto weSizwe (Lance de la Nation), n’a pas rempli les critères d’enregistrement en septembre. L’affaire a été portée devant le tribunal électoral de Bloemfontein, situé dans le centre du pays, comme l’a précisé le même média.
Le nouveau parti, également connu sous le nom de MK et dirigé par l’ancien président sud-africain et ancien chef de l’ANC, Jacob Zuma, risque d’être exclu et donc privé de la possibilité de se présenter aux élections nationales du 29 mai. Les responsables de MK ont affirmé qu’ils ne toléreraient pas d’être disqualifiés, avec l’un d’eux allant même jusqu’à évoquer une « guerre civile », selon les informations fournies par la même source.
Jacob Zuma a été contraint de quitter la présidence de l’Afrique du Sud en 2018 à cause de soupçons de corruption. Actuellement, il est en cours de jugement pour des faits de corruption.
L’ANC a dirigé l’Afrique du Sud pendant 30 ans depuis la fin du régime de l’apartheid en 1994. Cependant, il est largement anticipé que le parti fera face à son plus grand défi lors du scrutin de cette année. Plusieurs sondages prévoient une perte de la majorité parlementaire pour l’ANC pour la première fois, ce qui le contraindrait à former une coalition pour rester au pouvoir, comme le rapporte le média africain.