Le Conseil supérieur de la communication du Burkina Faso (CSC) a pris la décision de suspendre la diffusion des programmes ainsi que l’accès aux sites de plusieurs médias étrangers. Cette mesure fait suite à la diffusion d’informations accusant l’armée burkinabè d’actes répréhensibles envers des populations civiles.
La télévision française TV5 Monde a été suspendue pour une période de deux semaines au Burkina Faso, et son site internet ainsi que six autres sites d’information ont été suspendus jusqu’à nouvel ordre. Ces suspensions font suite à la publication d’un rapport de Human Rights Watch (HRW) accusant l’armée de commettre des exactions contre des civils, selon l’annonce faite par l’autorité de communication burkinabè.
De plus, le régulateur des médias au Burkina a décidé de suspendre l’accès aux sites Web de TV5 Monde, Deutsche Welle, Ouest-France, Le Monde.fr, Apanews, The Guardian, et AgenceEcofin depuis le territoire burkinabè et ce jusqu’à nouvel ordre, selon le communiqué.
Ces mesures interviennent deux jours après la suspension de deux radios étrangères, la BBC et Voice of America (VOA), pour une durée de deux semaines. Le CSC justifie ces nouvelles suspensions par la diffusion du contenu du rapport de HRW accusant l’armée burkinabè de graves actes, des accusations qui ont été fermement rejetées par le gouvernement burkinabè.
Dans un communiqué publié samedi au sujet du rapport de HRW, le porte-parole du gouvernement burkinabè, Jean Emmanuel Ouédraogo, a déclaré que « le Burkina Faso rejette et condamne fermement de telles accusations infondées ».