Se basant sur les résultats de tests ADN provenant de sources algériennes, la présidence de la République française a confirmé samedi la mort d’Abou Zeid, l’un des responsables d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI).
Cela faisait déjà quelques semaines que certains médias certifiaient la disparition d’Abou Zeid. Mais, l’Elysée s’était, jusque-là, gardée de toute confirmation. La présidence française attendait donc d’en avoir la certitude, ce qui est venu d’Algérie : muni de séquences d’ADN familiaux, le rapprochement s’est fait avec des prélèvements organiques effectués par les militaires français sur la dépouille du chef d’AQMI. Comme le matériel génétique ne ment jamais, les experts ont pu formellement identifier le cadavre du leader islamiste. Par la suite et dans un communiqué publié par la présidence, François Hollande a confirmé « de manière certaine la mort d’Abdelhamid Abou Zeid survenue lors de combats menés par l’armée française dans l’Adrar des Ifoghas au nord du Mali, à la fin du mois de février ». Et de rajouter, « cette disparition de l’un des principaux chefs d’AQMI marque une étape importante dans la lutte contre le terrorisme au Sahel ». Si, aujourd’hui, il est sûr qu’Abou Zeid n’est plus, les circonstances de sa mort occasionnent toujours une polémique. Bien avant la France, le président tchadien affirmait que le responsable d’AQMI était tombé sous les balles de ses soldats engagés au Mali, de même qu’un autre jihadiste, Mokhtar Belmokhtar.
A ce propos, la mort de ce dernier n’a toujours pas été confirmée. Quoi qu’il en soit, Abou Zeid est considéré comme le responsable de l’enlèvement de 7 salariés d’Areva et de Satom à Arlit (Niger) en 2010. Ce lot d’otages compte 5 français, toujours détenus par AQMI.