Le général Abdoulaye Maiga, récemment nommé Premier ministre du gouvernement malien après le limogeage de Choguel Maïga, a annoncé ce mardi, sous l’autorité du chef de la junte militaire en place, le général Assimi Goita, son engagement à « créer les conditions nécessaires pour des élections transparentes et pacifiques afin de mettre fin à la transition ».
Maiga a pris ses fonctions jeudi dernier, deux jours après que Goita ait révoqué le gouvernement et son prédécesseur, Choguel Maiga, en raison de critiques concernant le report « unilatéral » et « indéfini » des élections, qui devaient initialement se tenir après 2020, comme promis par la junte.
Dans son discours à la nation, prononcé après son premier Conseil des ministres, Maiga a précisé que Goita avait remis au gouvernement un « document cadre » comportant huit priorités. La dernière de ces priorités est la mise en place des conditions pour organiser les élections, bien qu’aucune date n’ait encore été fixée, après l’expiration du délai de deux ans imparti par la junte en mars dernier.
Parmi les autres priorités, Maiga a évoqué la « défense et la sécurité », la poursuite des réformes dans le domaine de la justice pour renforcer la lutte contre la corruption, ainsi que la nécessité de répondre aux besoins essentiels de la population à travers une économie robuste.
D’autres priorités incluent l’amélioration des secteurs de la santé et de l’éducation, et la continuation de la « feuille de route » de la Confédération des États du Sahel (AES), une alliance regroupant le Mali, le Niger et le Burkina Faso, tous trois dirigés par des juntes militaires issues de coups d’État.
Dans un contexte marqué par une grave crise sécuritaire et économique, le pouvoir militaire au Mali a rompu ses relations avec la France, ancienne puissance coloniale, expulsé les missions françaises et de l’ONU, et s’est rapprochée de la Russie et des juntes militaires voisines.