Afrique : Une dépendance croissante des importations alimentaires, avertit Afreximbank

De nombreux pays africains dépendent encore uniquement des importations alimentaires pour survivre, malgré leurs vastes terres, selon un nouveau rapport de la Banque africaine d’exportation et d’importation (Afreximbank).

Le rapport révèle que l’ensemble des pays du continent africain dépensent en moyenne 50 milliards de dollars chaque année pour l’importation de la nourriture.

Ce chiffre de 50 milliards de dollars de nourriture chaque année pourrait atteindre les 110 milliards de dollars d’ici 2025 sans interventions significatives, indique le rapport publié par la principale institution financière multilatérale panafricaine. 

En dépit de leurs ressources naturelles abondantes et de leurs terres fertiles, l’Afreximbank souligne que les pays africains n’ont pas encore été en mesure de les exploiter pleinement pour satisfaire leurs besoins alimentaires. 

Au contraire, ils sont de plus en plus dépendants des importations alimentaires et confrontés à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition. 

Par ailleurs, le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, aurait exhorté les pays africains à se concentrer davantage sur l’agriculture, soulignant que le continent importait des denrées alimentaires pour un montant d’au moins 50 milliards de dollars par an, en référence au rapport de l’Afreximbank. 

S’exprimant lors de la réunion annuelle de la Confédération des syndicats agricoles de l’Afrique australe (Sacau) à Victoria Falls, Mnangagwa a déclaré que le continent devait exploiter ses terres cultivables pour stimuler la croissance économique et améliorer sa sécurité alimentaire.

De son côté, le gouverneur de l’Etat d’Edo, au Nigeria, Godwin Obaseki, a appelé les Nigérians à privilégier les investissements et le développement du secteur agricole pour redresser l’économie du pays. Il a également souligné les efforts de son gouvernement pour revitaliser l’agriculture, afin de renforcer l’économie de l’Etat d’Edo, de lutter contre l’insécurité alimentaire et de favoriser un développement durable.