Le naufrage du cargo russe Ursa Major en mer Méditerranée a été causé par une attaque terroriste, a affirmé mercredi la société propriétaire du navire, Oboronloguistika, qui dépend du ministère russe de la Défense. Toutefois, cette déclaration a été faite sans fournir de preuves concrètes pour étayer l’accusation.
Dans un communiqué relayé par les agences d’Etat russes, l’entreprise a indiqué qu’elle pense qu’une attaque terroriste ciblée a eu lieu le 23 décembre 2024 contre le Ursa Major, mais n’a pas précisé l’identité des responsables ni les motivations derrière cet incident. Selon les témoignages de rescapés, trois explosions successives ont été entendues, entraînant un roulis du navire et une entrée d’eau.
Le cargo, l’un des plus grands de la flotte d’Oboronloguistika, a sombré dans la nuit de lundi à mardi dans les eaux internationales de la Méditerranée, entre l’Espagne et l’Algérie. Deux membres de l’équipage, sur les 16 présents à bord, sont portés disparus.
D’après les autorités espagnoles, le Ursa Major avait émis un appel de détresse dans la nuit de lundi à mardi, à environ 105 km au large de la ville d’Almeria, en Espagne, alors que les conditions météorologiques étaient mauvaises.
Le Ursa Major était en route pour Vladivostok (Extrême-Orient russe) depuis son départ de Saint-Pétersbourg le 11 décembre. Il transportait des grues portuaires et des couvercles de trappe pour des brise-glaces. Oboronloguistika a réfuté l’idée avancée par certains médias selon laquelle le navire serait en surcharge au moment du naufrage.
L’incident survient dans un contexte tendu, alors que le renseignement militaire ukrainien avait rapporté lundi un incident technique concernant un autre cargo russe, le Sparta, au large du Portugal. Le renseignement ukrainien avait suggéré que le Sparta était en route vers la Syrie pour transporter des armes et du matériel.
La Russie dispose de bases militaires clés en Syrie, notamment à Tartous et Hmeimim, qui lui permettent de mener des opérations au Moyen-Orient et en Afrique.