Les forces armées de l’Alliance des États du Sahel (AES), composées du Mali, du Niger et du Burkina Faso, ont mené avec succès une opération conjointe, baptisée « Djèkabara », entre le 15 et le 22 décembre dans la région stratégique des Trois frontières. Cette opération s’inscrit dans leur combat contre les groupes terroristes actifs dans la zone.
L’opération « Djèkabara » s’est concentrée autour de Tessit, située à 145 km de Gao, dans l’Est du Mali. Elle avait pour objectif de démanteler les bases des groupes armés terroristes (GAT) opérant dans cette région. Selon les médias locaux, citant les Forces armées maliennes, les forces des trois pays ont été appuyées par des moyens aériens et ont investi plusieurs localités, notamment In-Amassor, Haram et Serekewillé. Cette opération, jugée « satisfaisante », a permis de démanteler des bases terroristes, de détruire des véhicules et des motos, et de saisir divers matériels.
Le chef de mission de Tessit a salué la réussite de cette opération, soulignant l’importance de la coopération régionale dans le cadre de la Force conjointe de l’AES pour restaurer la sécurité et faciliter la circulation des biens et des personnes. Il a également encouragé les populations locales à renforcer leur collaboration avec les forces de défense pour lutter plus efficacement contre le terrorisme.
Dans une autre opération, les Forces armées maliennes (FAMa) ont procédé à l’interpellation de plusieurs suspects et complices de terroristes lundi dernier, en saisissant 3.000 têtes de bétail volées aux populations des secteurs de Diondiori et Takouti, dans la région de Mopti (centre). Un autre complice a été arrêté à Labbezanga, dans la région de Gao, comme l’indique un communiqué de la Direction de l’Information et des Relations publiques des Armées (Dirpa).
Par ailleurs, les dirigeants de l’AES ont récemment évoqué des réorganisations et regroupements de groupes terroristes dans le Bassin du Lac Tchad, le Sahel, ainsi que dans des zones frontalières comme celles entre le Niger et le Nigéria, le Niger et le Bénin, et entre le Niger et le Burkina Faso. Ils ont décidé de placer les forces de défense et de sécurité en alerte maximale et de traiter l’espace confédéral comme un théâtre unique d’opérations militaires, parallèlement aux opérations militaires nationales en cours.