Nigeria : Trois soldats tués dans une attaque de Boko Haram

Trois soldats nigérians ont été tués et quatre autres blessés, mardi, lors d’une attaque du groupe jihadiste Boko Haram sur une base militaire située dans le nord-est du Nigeria, près de la frontière avec le Cameroun.

Les assaillants avaient lancé un raid sur la base militaire du village de Bita, dans l’Etat de Borno où est installé le 114e bataillon.

Les jihadistes ont emporté deux véhicules blindés et des armes, après avoir incendié deux autres véhicules, dont un camion résistant aux mines.

Le village de Bita est situé à proximité de Gwoza, une ville conquise par Boko Haram en 2014, qui avait été proclamée califat par le groupe après avoir pris le contrôle d’une grande partie de l’Etat de Borno. Gwoza a été reprise par l’armée nigériane en 2015, avec l’appui des forces tchadiennes, mais les attaques du groupe continuent dans cette région et ses environs.

Fin janvier, un attentat-suicide jihadiste dans le triangle de Tombouctou, entre les Etats de Borno et Yobe, avait tué au moins 27 soldats nigérians, marquant l’un des raids les plus meurtriers contre l’armée nigériane en plusieurs années.

Boko Haram et sa faction rivale, l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), mènent régulièrement des attaques contre les militaires, mais également contre les civils, avec des raids et des enlèvements de femmes et d’enfants dans les villages.

Depuis le début de l’insurrection jihadiste en 2009, le conflit a causé plus de 40 000 morts et 2 millions de déplacés au Nigeria, déclenchant une grave crise humanitaire, selon l’ONU.