Les deux attentats suicides commis hier jeudi contre l’armée nigérienne et le groupe français Areva ont été revendiqués par le groupe djihadiste « Les Signataires du Sang » dans un communiqué publié par l’agence de presse mauritanienne en ligne Alakhbar. Commis conjointement avec le MUJAO, ils auraient été supervisés par Mokhtar Belmokhtar.
« Les Signataires du Sang » présentent ces attentats comme une réponse au soutien nigérien aux opérations militaires françaises eu Mali. Leur communiqué, signé E-Hassen OuldKhlil, alias « Jouleibib » et porte-parole du groupe, menace clairement de déplacer la guerre du Mali au Niger si le Niger poursuit dans cette voie. Plus d’une dizaine de combattants de cette organisation avaient participé à ces attaques. Cette opération terroriste, baptisée Abou Zeid, du nom de cet ancien dirigeant d’AQMI tué fin février par l’armée française dans le Nord du Mali, a fait 21 morts et des dizaines de blessés. 20 soldats nigériens ont été tués à Agadez et à Arlit, un des membres nigériens du personnel de la Somaïra succombé à ses blessures. Deux islamistes sont morts dans l’explosion de la voiture piégée à Arlit et trois islamistes ont été tués dans les échanges de tirs qui ont suivi l’attaque du camp militaire à Agadez. La production de la mine de la Somaïr a été suspendue jusqu’à nouvel ordre.
« Les Signataires du Sang » ont été fondés par Mokhtar Belmokhtar à la fin de l’année dernière alors qu’il quittait AQMI. Leur première action d’éclat a été la prise d’otages massive au lourd bilan en janvier dans le sud de l’Algérie sur un site gazier à In Amenas. Les attaques d’hier sont la preuve que malgré l’intervention de la France et des autres pays africains au Mali pour stabiliser le pays et lutter contre le terrorisme, les groupes djihadistes restent capables d’actions d’envergure au Sahara.