Des sources concordantes au sein de l’armée nigérienne et d’Areva ont rapporté deux attaques suicides qui se produites ce jeudi matin aux environs de 5h30. La première a ciblé le principal camp militaire d’Agadez dans le nord du pays et la seconde un site d’Areva à Arlit, plus au nord. Selon les premiers constats, ces attaques n’ont fait que des blessés, mais leur nombre diffère selon les sources.
Le ministre nigérien de la Défense a rapporté l’attaque devant le camp militaire d’Agadez. Il s’agissait de l’explosion d’une voiture piégée. Un commando constitué de « peaux rouges », sous-entendu des membres des communautés touaregs ou arabe, aurait été neutralisé. Un employé de la Somaïr, une des sociétés d’Areva qui exploite l’uranium dans la zone, a rapporté que pratiquement au même moment un « 4×4 » rempli d’explosifs explosait sur un site de la compagnie à Arlit. Selon RFI, des échanges de tirs auraient été entendus dans la foulée des explosions. RFI déclare aussi que le gouvernement nigérien accuserait le groupe djihadiste MUJAO d’être derrière ces attaques. L’armée affirme que ces deux attaques ont fait quatre blessés alors qu’Areva annonce que 13 de ses collaborateurs ont été blessés. Les dégâts seraient mineurs et n’auraient pas arrêté la production.
Le siège d’Areva à Paris n’a pas pour le moment fait de déclarations sur cet incident. Mais vers 10 heures ce matin, heure locale, l’action d’Areva baissait de 3.61% à la Bourse de Paris à 16.044 dollars US. Areva a déjà victime d’attaques terroristes. Cinq des sept actuels otages français du Sahel capturés en septembre 2010 sont ses employés. Mais le groupe ne peut se passer du Niger dont la production d’uranium représente environ 20% des besoins français. Des sources militaires avaient annoncé en janvier que Paris comptait envoyer des forces spéciales pour protéger les sites d’exploitation d’uranium d’Areva à Imouraren et à Arlit.