Le contact a été renoué avec les ravisseurs de Thierry Dol, Marc Féret, Pierre Legrand et Daniel Larribe, les quatre otages français enlevés il y a plus de 1 000 jours sur le site de la mine d’uranium d’Arlit au Niger. Ils seraient aux mains de Yahia Abou el-Hammam, le nouveau chef d’AQMI pour la zone sahélo-saharienne après la mort d’Abou Zeid, qui serait disposé à négocier leur libération.
Les touaregs qui jouent les négociateurs pour la libération des otages affirment que ces derniers sont en Algérie, divisés en deux groupes. Les ravisseurs sont décidés à trouver un accord financier pour en finir avec cette affaire et ce, le plus rapidement possible comme le montre leur grande disponibilité à négocier. Mohamed Akoté, un ancien rebelle touareg devenu ministre de l’Environnement au Niger aurait rencontré Yahia Abou el-Hammam pour une nouvelle tentative de négociation. Celle-ci, portant sur le paiement d’une rançon de plus de 40 millions de dollars US, n’aurait pas abouti. Côté français, l’Etat affirme que plus aucune rançon en argent ne sera versée aux terroristes. Il se consacre désormais à la recherche d’un accord politique. Au début de ce mois, dès que l’information sur la détention des otages en Algérie lui est parvenue, la DGSE française a dépêché un émissaire à Alger où les autorités seraient disposées à coopérer. L’idée la France est d’obtenir la libération de ses ressortissants contre celles de responsables d’AQMI dont un certain nombre est détenu dans les prisons algériennes.
Avec la barre des mille jours de détention franchise, la pression monte du côté de la France où le président François Hollande s’est personnellement saisi du dossier. Les familles des otages organisent ce samedi une journée nationale de mobilisation. Elles seront reçues le 4 juillet prochain par le président.