Niger : 145 millions de dollars de la BAD pour soutenir la résilience économique et l’accès à l’énergie

Le Niger vient de conclure un important accord de financement avec la Banque africaine de développement (BAD), portant sur un montant de 144,7 millions de dollars. Ce soutien financier vise à renforcer la résilience économique du pays sahélien, tout en améliorant l’accès à l’énergie et la compétitivité du secteur privé.

Selon les informations relayées ce samedi par les médias locaux, cet appui budgétaire, accordé par le Fonds africain de développement,  guichet concessionnel du Groupe de la Banque, permettra de lancer la première phase du Programme d’appui à la gouvernance du secteur de l’énergie et à la compétitivité (PAGSEC).

Ce programme ambitionne de lever les principaux obstacles freinant le développement économique du Niger, notamment l’insuffisance d’accès à l’énergie, afin de consolider la reprise économique. Il met également l’accent sur la transparence budgétaire et la bonne gouvernance financière, en intégrant des mesures spécifiques de renforcement de la résilience.

La Banque africaine de développement souligne que cette initiative s’inscrit dans une vision de transformation du secteur énergétique, avec pour objectif une progression du taux d’accès à l’électricité de 22,5 % à 30 % d’ici 2026. 

Le projet prévoit aussi une montée en puissance de la part de l’industrie manufacturière dans le PIB, qui devrait passer de 2,5 % à 3,8 %.

Le programme soutiendra le développement des énergies renouvelables, la viabilité financière du secteur énergétique et la participation accrue du secteur privé, notamment à travers le déploiement de mini-réseaux essentiels pour l’électrification des zones rurales. Il comprend également la mise à jour des politiques énergétiques nationales et la création de mécanismes de coordination de haut niveau.

Au-delà du volet énergétique, le financement permettra de renforcer la gestion des finances publiques, avec un accent particulier sur la mobilisation des recettes fiscales et l’amélioration des mécanismes de contrôle.

L’initiative prévoit également l’apurement des arriérés intérieurs de l’État, la promotion du dialogue public-privé et l’adoption d’une politique industrielle et commerciale favorable au développement du secteur privé local. Des mesures spécifiques sont également prévues pour favoriser l’inclusion sociale, avec une attention particulière portée aux femmes, aux jeunes et aux personnes déplacées internes.