Des affrontements intenses opposent depuis plusieurs jours les rebelles de l’AFC-M23 aux combattants Wazalendo dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo. Ce lundi 13 octobre 2025, les combats se poursuivent dans les villages de Mashango, Kanyatsi et Kibwe, dans le groupement de Bukombo, provoquant de nouveaux déplacements massifs de civils.
Selon des sources locales, des centaines de personnes fuient vers Bukombo centre et d’autres localités voisines. Plusieurs civils ont été tués, et des dizaines de maisons incendiées dans les villages de Buuma, Munguli et Ruza. Le 12 octobre, une vingtaine de civils auraient été exécutés à Ruza (groupement Tongo) et Mushababwe (Bukombo), dans ce qui semble être des représailles attribuées au M23. Ce bilan reste encore à confirmer par des sources officielles.
La violence ne se limite pas à Rutshuru. Des combats ont également éclaté récemment à Lukweti (Masisi) et Kibati (Walikale), où le M23 affronte d’autres groupes armés tels que les miliciens de Jean Marie Bonané et le NDC de Guidon Mwisa.
Parallèlement, l’armée congolaise (FARDC) a lancé un nouvel appel au désarmement volontaire des combattants des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), dans le cadre de l’accord de paix signé entre Kinshasa et Kigali, sous médiation américaine.
Mais les FARDC menacent d’intervenir par la force en cas de refus. Or, cette option est risquée : les positions des FDLR sont difficiles à localiser, et nombre d’entre elles se trouvent dans des zones tenues par le M23, compliquant toute action militaire sans confrontation directe.
De plus, la MONUSCO, censée faciliter le désarmement, fait face à de sérieuses contraintes logistiques et sécuritaires, en raison de la fermeture de plusieurs bases et de restrictions de mouvement imposées par les rebelles.
