Le président américain Barack Obama a signé lundi l’acte de réintégration du Mali au sein de l’AGOA (Africa Growth and Opportunity Act) en retour de tous les progrès réalisés par le pays en matière de démocratie.
La décision présidentielle est applicable dès le 1er janvier 2004. Le Mali retrouve ainsi un statut de partenaire commercial privilégié des Etats-Unis, ce qui doit faciliter les échanges entre les deux pays.
Selon les données de 2010 du Département américain du Commerce, Washington importait pour 6.3 millions de produits maliens tandis que le Mali importait 37 millions de biens en provenance des Etats-Unis, principalement des machines-outils et des produits pharmaceutiques. Mais cette coopération privilégiée avait été suspendue suite à la prise de pouvoir par la junte militaire en avril 2012, qui avait précipité la chute du nord du pays aux mains des groupes djihadistes.
En effet, le principal critère d’adhésion au club de l’AGOA est le niveau des avancées ou des reculs démocratiques des pays concernés. L’intervention militaire internationale lancée par la France en janvier dernier et toujours en cours, a permis de lancer également un processus de retour à l’ordre à l’ordre constitutionnel après le dernier round des élections législatives qui se sont déroulées récemment.
La version actuelle de l’AGOA a été instaurée par le Congrès américain en 2000 en établissant jusqu’en 2015 une coopération économique et commerciale avec le continent africain. Les Etats-Unis, chaque année au mois de décembre, revoient la liste des pays qui y entrent. L’AGOA a donc pour mission de soutenir le développement économique en Afrique en facilitant les exportations africaines vers les Etats-Unis mais également de soutenir les réformes en Afrique subsaharienne.