Londres a abrité jeudi une réunion des ministres des Affaires étrangères du Nigéria et des pays voisins sur les moyens à mettre en œuvre pour une lutte efficace contre la secte islamiste Boko Haram.
Cette rencontre a eu lieu en marge du sommet mondial sur les violences sexuelles en zone de conflit que la capitale britannique abrite depuis le début de la semaine. La réunion s’est tenue en présence de représentants du Royaume-Uni, des Etats-Unis, de la France, du Canada et de l’Union européenne. Elle fait suite à une précédente rencontre le 17 mai dernier sur le même thème à Paris autour du président français François Hollande des chefs d’Etat et de gouvernement du Nigéria, du Cameroun, du Tchad, du Niger et du Bénin.
Selon William Hague, ministre britannique des Affaires étrangères qui a facilité cette rencontre, le Nigéria devrait être davantage soutenu, principalement à travers des formations des forces militaires, un partage des renseignements, des patrouilles au frontières, le développement d’une stratégie régionale contre le terrorisme, mais également des actions dans le sens de l’éducation en général, de l’émancipation des femmes et des filles et un soutien aux victimes de violences sexuelles. Mais il insiste sur la volonté des partenaires du Nigéria à laisser à Abuja, la totale liberté de choisir la meilleure façon de résoudre ce problème.
De toutes les promesses d’aide des pays occidentaux au Nigéria depuis que plus de 200 filles ont été enlevées par Boko Haram dans le nord-est du pays en avril, aucune concrétisation n’est visible sur le terrain. Pendant ce temps, Boko Haram a considérablement augmenté ses actes de violence. Dernière action en date, l’enlèvement samedi dernier toujours dans le nord-est du Nigéria d’une vingtaine de jeunes filles dans une communauté peule, dans le village de Garkin et ses alentours, à 8 kilomètres de Chibok où les 200 lycéennes ont été enlevées.