Le Soudan du Sud est entré le 15 juin courant, dans son septième mois de conflit, sur fond d’une crise humanitaire fort alarmante. Selon l’ONG britannique OXFAM, la situation risque de s’empirer davantage, avec notamment l’apparition de maladies comme le paludisme et le choléra.
Une fois de plus, Oxfam tire la sonnette d’alarme sur le destin du Soudan du Sud, indépendant depuis 2011. « Après des milliers de morts et près d’un million de déplacés, c’est une triple crise qui guette désormais ce pays », estime Emma Jone, responsable d’Oxfam, ajoutant que « les populations sont menacées à la fois par la guerre, la famine, et surtout les maladies avec l’arrivée de la saison des pluies, les conditions de vie des personnes déplacées par la guerre sont devenues encore plus insalubres ». Cela va de l’absence d’eau potable et de sanitaires propres, à l’insuffisance de soins médicaux. Une situation qui favorise l’apparition de maladies telles que la malaria et le choléra qui a déjà fait plusieurs victimes, en particulier les enfants les plus vulnérables. Selon Toby Lanzer, responsable humanitaire de l’ONU, environ 50.000 enfants sont menacés à court terme par la mort.
Oxfam a par ailleurs invité les belligérants à trouver rapidement une solution au conflit, afin d’éviter à leurs concitoyens un sort plus triste qu’il ne l’est déjà. De son côté, l’ONU a lancé samedi, un nouvel appel aux dons pour sauver les 3,8 millions de personnes. Environ 739 millions d’euros seraient nécessaires pour sortir ce la population sud soudanaise de ce calvaire.
Pour rappel, la semaine dernière, le président Salva Kiir et le chef rebelle Riek Machar s’étaient engagés à Addis Abeba, à former un gouvernement de transition dans un délai ne dépassant pas 60 jours.