La région septentrionale du Mali peine à retrouver sa stabilité en raison des activités terroristes qui y sont développées. Un attentat-suicide, perpétré mercredi après-midi contre une base des Nations Unies, a causé la mort de Casques bleus, notamment quatre Tchadiens, et une dizaine de blessés.
Choqué par les événements, le chef de la mission de l’ONU au Mali a non seulement qualifié l’attaque de « lâche et odieuse », mais a également déclaré que « ces attentats ne peuvent en rien interrompre les activités de la MINUSMA en faveur de la paix et de la sécurité sur le territoire national ».
Créée en avril 2013, la MINUSMA a pour mission de stabiliser la situation dans les principales agglomérations et contribuer au rétablissement de l’autorité de l’État dans tout le pays. Elle contribue également à l’application de la feuille de route pour la transition, y compris le dialogue national, qui est malheureusement rompu entre le gouvernement en place et les groupes séparatistes qui tentent depuis plusieurs mois de prendre le contrôle de la zone, voire même du pays.
Les évènements au Mali permettent de lever un pan de voile sur la crise actuelle et ses effets, surtout en termes de perte de ressources humaines et de dégâts matériels. Ces dernières années, ce pays a connu de graves situations liées à des facteurs structurels de longue date, notamment la fragilité de la cohésion sociale, l’impression ancrée qu’ont les communautés du Nord d’être négligées, marginalisées et traitées injustement par le pouvoir central.
Les attaques armées et les attentats commis au nord du Mali illustrent à la fois la détérioration de la sécurité dans le pays et le retour d’un islamisme extrémiste.