Déclaré « hors de contrôle » par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le virus d’Ebola est désormais la plus grave menace pour les pays voisins du Libéria, notamment la Guinée et la Sierra Léone, mais aussi pour toute la sous-région ouest-africaine.
D’après les dernières données du ministère libérien de la Santé, en date du 29 juin, le virus responsable de la fièvre hémorragique hautement contagieuse a causé 49 décès, dont 5 membres du personnel de la santé, sur 90 cas de maladie confirmés dans le pays. Un communiqué publié lundi à Monrovia, la capitale, indique que plus de la moitié des victimes, soit 27 personnes, sont localisées dans le comté de Lofa, 20 dans le comté de Montserrado et 2 à Margibi.
Selon l’ONG Médecins Sans Frontières (MSF), cette épidémie est sans précédent de par son ampleur géographique, faisant état d’au moins 60 foyers actifs entre la Guinée Conakry, le Libéria et la Sierra Léone. Ce dernier pays est le plus touché de la région. Son gouvernement a débloqué une somme de 7,85 milliards de SSL, soit plus de 1,3 millions d’euros, pour faire face à l’épidémie et servira notamment à mener des campagnes de sensibilisation et de prévention auprès des populations et à se procurer du matériel médical et des équipements de protection pour le personnel de santé.
En l’absence de tout traitement, tant préventif que curatif, l’attitude des populations est déterminante dans la circonscription ou la propagation du virus est très rapide notamment lors des funérailles des victimes qui sont rapatriées dans leurs villages natals par leur famille pour y être enterrées.
Une réunion d’urgence sera organisée les 2 et 3 juillet à Accra, la capitale ghanéenne, par l’OMS avec la participation de onze pays d’Afrique de l’Ouest pour débattre de la situation du virus Ebola dans la région.