De nouveaux affrontements ont opposé ces derniers jours les forces rebelles et les troupes gouvernementales dans le nord du Sud-Soudan, a-t-on appris jeudi auprès d’un représentant des Nations Unies dans ce pays.
Cette recrudescence des combats intervient alors que la saison des pluies vient de s’achever dans le pays, facilitant les mouvements des troupes. Selon le porte-parole de la MINUSS (Mission des Nations Unies au Soudan du Sud), Joe Contreras, ces combats sont survenus dans le comté de Fangak, État de Jonglei. « Les affrontements y ont duré plus d’une semaine», a-t-il déclaré.
Mardi, une équipe de surveillance de l’IGAD, organisation est-africaine en charge de la médiation du conflit, a également signalé dans cette même localité, d’intenses combats, qualifiés comme étant « les plus longs en seul endroit, depuis mai ».
Le Soudan du Sud, plus jeune État du monde, traverse depuis bientôt un an un conflit opposant le président Salva Kiir à son ancien adjoint Riek Machar. Les affrontements entre les forces loyales aux deux hommes ont déjà fait des milliers de morts et plus d’un million de déplacés, plongeant le pays dans une crise humanitaire aux conséquences désastreuses. Les nombreux accords de paix signés entre les deux rivaux, sous la médiation de l’IGAD, n’ont jusqu’à ce jour, donné aucun résultat tangible.
Pour faire pression sur les bélligérants, les Etats Unis et l’Union Européenne ont déjà sanctionné à plusieurs reprises des hauts responsables des deux camps. En dépit de cela, les pourparlers de paix, qui se déroulent à Addis Abeba (Ethiopie), ne progressent que très lentement. Mardi dernier, lors d’une visite en Allemagne, le premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, a déploré le manque d’efforts des bélligérants en vue de trouver une issue politique à ce conflit.