Depuis mardi dernier, des migrants clandestins nigériens ont commencé à être rapatriés d’Algérie dans le cadre d’une nouvelle vague d’expulsions.
Les autorités de ce pays présentent ces opérations comme des rapatriements volontaires, qui devraient s’étendre jusqu’au 22 octobre prochain à l’ensemble des wilayas algériennes.
A titre de rappel, l’Algérie et le Niger avaient conclu en décembre dernier, un accord visant à expulser les migrants en situation administrative irrégulière.
Le Niger en particulier veut rapatrier ses ressortissants, organisés, pour la majorité, en réseaux de mendicité, afin qu’ils puissent travailler dans leurs régions et scolariser leurs enfants.
Quelques semaines après cet accord, près de 3 600 migrants clandestins d’origine nigérienne vivant sur le territoire algérien, avaient été arrêtés avant d’être rapatriés.
Cette fois-ci, l’objectif des autorités algériennes est de ramener environ 1.000 personnes jusqu’au nord du territoire nigérien en l’espace de quelques jours. Pour ce part, quatre convois sont prévus au départ des principales villes algériennes. Mardi dernier, le premier convoi est parti de la capitale, Alger. Avec des hommes, des femmes et des enfants à bord, ces cars se dirigent vers Tamanrasset, la dernière grande localité du sud algérien qui se situe à proximité de la frontière nigérienne.
Il faut noter que les arrestations de ces migrants se sont faites sans les distinguer. Ainsi, même certains non Nigériens incapables de prouver leur nationalité ont été embarqués dans ces bus. Et, avant le départ des cars, les migrants arrêtés ont été gardés dans un camp situé à l’ouest d’Alger où des membres du Croissant-Rouge Algérien (CRA) et du ministère de la solidarité se trouvaient également.