Dans un nouveau rapport semestriel publié mardi à Dakar, le Fonds Monétaire International a revu à la baisse ses perspectives d’amélioration de la croissance des pays de l’Afrique Subsaharienne, un déclin expliqué en partie par la chute chronique des cours des matières premières, dont les pays de cette zone sont de grands producteurs.
Dans son nouveau document intitulé « Faire face à un environnement qui se dégrade », les experts du FMI listent trois principaux facteurs qui ont soutenu les forts taux de croissance de ces dernières années en Afrique subsaharienne. D’après eux, l’amélioration considérable du climat des affaires et de l’environnement macroéconomique représente le premier élément qui a poussé les taux de croissance vers le haut. En second et troisième lieux, le rapport suggère que ce sont les niveaux élevés des cours des matières premières et les conditions financières mondiales durant cette dernière décennie qui étaient derrière l’accroissement impressionnant des économies des pays subsahariens.
Face à la détérioration de la croissance économique en Afrique Subsaharienne, avec seulement 3,8% prévu cette année contre une moyenne de 5% en 2014, l’institution de Bretton Woods prône dans son nouveau rapport régional, la réduction des inégalités et met en garde contre l’interventionnisme monétaire.
Les observateurs estiment que cette situation handicape une grande majorité des acteurs d’Afrique subsaharienne dans le sens où le financement sur les marchés financiers deviendra de plus en plus difficile pour ces derniers. Par conséquent, de nouveaux gisements de croissance seront à l’avenir nécessaires pour la poursuite du développement économique des pays de la région, préconisent les experts du FMI.
Le rapport affirme que le premier défi auquel les pays d’Afrique subsaharienne devront faire face est le renforcement de la compétitivité de leurs économies. Par conséquent, une démarche d’intégration dans le commerce international et dans les chaines de valeurs est nécessaire pour nombre de ces pays.