Le Premier ministre libyen Fayez al-Sarraj se trouve mardi en France où il doit rencontrer le président François Hollande. Le chef du GNA, le gouvernement d’union nationale libyen, espère un soutien de poids pour la nouvelle initiative qu’il a lancée dimanche dernier pour aboutir à un accord politique.
Fayez al-Sarraj et François Hollande devraient discuter des difficultés de la période transitoire en Libye, du rôle que la France peut jouer dans ce conflit, de la question des djihadistes ainsi que des difficultés de la sécurité des frontières et de l’immigration.
Dans une interview accordée à l’agence de presse britannique Reuters, Fayez al-Sarraj avait appelé dimanche à une initiative de réconciliation nationale pour mettre fin aux divisions dans son pays qui vit un chaos politique et sécuritaire depuis 2011.
Tout en reconnaissant que la tâche est loin d’être facile, il a l’intention d’entamer son initiative avant la fin de l’année. Fayez al-Sarraj est depuis mars dernier à la tête du gouvernement d’union nationale à Tripoli.
Ce gouvernement est reconnu par la communauté internationale dont elle a le total soutien. Le GNA a marqué un grand coup avec l’offensive pour la libération de Syrte.
Fayez al-Sarraj a d’ailleurs déclaré dimanche à New York que la libération de Syrte de la domination de l’Etat islamique était à sa dernière étape: les forces de Misrata ont annoncé la neutralisation d’une énorme quantité de mines, 80 tonnes disséminées dans le quartier 1 et 3 de la ville par le groupe djihadiste.
Mais, le GNA a été vite fragilisé par l’offensive sur les champs pétroliers menée par le maréchal Khalifa Haftar qui, avec le parlement basé à l’Est du pays, refusent l’autorité de Tripoli et du GNA. L’absence de cohésion entre les différents organes sécuritaires du pays constitue le principal obstacle à la stabilisation du pays.