L’appel de l’opposition à une journée ville morte pour protester contre le report de l’élection présidentielle à 2018, a été faiblement suivi mercredi en dehors de la capitale Kinshasa, un constat qui consolide la position du chef d’Etat Joseph Kabila face à ses adversaires politiques.
Initiée par l’opposition suite à la décision de reporter les élections jusqu’en 2018 alors qu’elle étaient prévues en décembre prochain, la journée ville morte n’a été effective que dans la ville de Mbuji-Mayi, le fief de l’opposition et partiellement dans la capitale congolaise.
Cette journée ville morte devait en effet se concrétiser par une grève générale dans tous les secteurs, mais elle a été peu suivie. Plusieurs quartiers de Kinshasa étaient normalement remplis et les habitants vaquaient naturellement à leurs occupations. Dans les autres villes du pays, l’appel de l’opposition n’a pas reçu d’echo.
Cette situation revêt donc une importance particulière pour le président Joseph Kabila, dont la popularité sort renforcée. Pour les observateurs, cela signifie que la décision de reporter l’élection présidentielle à avril 2018 n’est pas aussi impopulaire que l’estime l’opposition.
Depuis maintenant plusieurs mois, le chef d’Etat congolais fait face à une contestation d’une partie de l’opposition qui l’accuse de vouloir déguiser sa volonté de se maintenir au pouvoir en reportant à chaque fois la date de la tenue des élections présidentielles. Elle reproche au chef d’État de chercher à briguer un nouveau mandat malgré une clause constitutionnelle qui le lui interdit.
De nombreux opposants politiques s’insurgent contre les partisans de Kabila, soutenus par la communauté internationale. Plusieurs pays occidentaux avaient en effet appelé à une large concertation interne pour résoudre cette crise politique qui continuer de faire planer un climat de tension en RDC.