Le gouvernement soudanais a annoncé en milieu de semaine vouloir œuvrer pour une normalisation de ses relations avec les États-Unis, une annonce qui intervient quelques jours seulement après les pressions exercées par Washington qui a décidé de prolonger ses sanctions économiques contre le régime d’Omar El Béchir.
L’annonce de Khartoum sonne comme un fléchissement dans les oreilles de Washington, alors que le gouvernement soudanais trouve plus de mal chaque jour à faire face à une situation économique difficile. Pourtant, la décision américaine de reconduire les sanctions contre le gouvernement soudanais avait beaucoup surpris à Khartoum.
Plusieurs diplomates américains avaient mené une série de visites au Soudan durant ces derniers mois, laissant ainsi espérer un potentiel assouplissement des sanctions américaines. Rien de cela n’a eu lieu.
Dans un communiqué publié à Khartoum, l’ambassade des États-Unis a toutefois affirmé que la poursuite des sanctions américaines n’empêchera pas le président de les lever si une amélioration de la situation intervenait à l’avenir. Une annonce qui a été complétée par l’affirmation du désir de Washington de poursuivre son dialogue avec Khartoum.
Les relations diplomatiques tendues entre les États-Unis et le Soudan ont été principalement alimentées par le conflit meurtrier au Darfour. Cette vaste région soudanaise est le théâtre d’atrocités en tout genre depuis au moins 13 ans.
Des insurgés issus d’une minorité ethnique ont pris les armes contre le pouvoir, aux mains de la majorité arabe. Une situation qui a causé de graves conséquences, notamment des exodes massifs. D’après les dernières statistiques onusiennes en la matière, ce serait plus de 300.000 personnes qui auraient péri dans ce conflit depuis 2003. Et environ 2,5 millions de personnes qui auraient été déplacées à cause de la situation sécuritaire catastrophique dans cette région.