Alors que les pays du Sahel font face à des défis majeurs auxquels ils devront répondre rapidement pour stabiliser la situation, la Mauritanie a accueilli jeudi la réunion annuelle du G5 du Sahel, une rencontre qui n’a pas débouché sur des décisions importantes mais qui aura au moins eu l’avantage de mettre en exergue le contexte instable dans lequel évolue la région.
Outre la Mauritanie qui a accueilli cette réunion, le Mali, le Niger, le Burkina Faso ainsi que le Tchad ont été les cinq pays ayant pris part à cette rencontre durant laquelle les chefs d’état-major de chaque pays ont discuté de la question sécuritaire.
Ce sommet intervient, par ailleurs, quelques jours seulement après l’annonce par le mouvement djihadiste Ansar Dine d’un cessez-le-feu unilatéral au Mali. Le groupe ayant prêté allégeance à Al Qaïda est en effet sorti de son long silence cette semaine en annonçant une trêve.
Cette démarche qui n’a été accompagnée d’aucune demande spécifique, a rapidement circulé dans les cercles des pouvoirs dans la région. Pour les observateurs, les discussions tenues par le groupe G5 du Sahel ont probablement traité du sujet sensible d’Ansar Dine.
L’offre de trêve aura certainement un impact sur les décisions prises par les chefs d’état-major des cinq pays. Mais si pour l’heure aucune annonce officielle n’a filtré sur ce qui a été décidé au terme de cette réunion, une chose est sûre: des tractations ont été amorcées avec les différentes parties au conflit au Mali en vue de normaliser la situation dans les régions nord du pays.
Les troubles ethniques couplés aux conflits indépendantistes dans ces régions reculées du Mali, ont été les principales causes de l’aggravation du contexte d’insécurité dans le Sahel. C’est à partir de ce constat que les cinq pays estiment que le retour à la normale au Sahel dépendra de la résolution de la matrice originelle de ces troubles.