Le Mouvement Populaire de Libération du Soudan du Nord (SPLM-N), l’un des plus grands groupes rebelles du pays a signé mercredi une charte avec l’ONU afin de mettre un terme à l’utilisation dans ses rangs d’enfants soldats, une initiative qui a été saluée avec force par la communauté internationale.
C’est une avancée majeure qu’a effectué le SPLM-N. Le mouvement indépendantiste soudanais a en effet signé à Genève un plan d’action dans lequel il s’engage à mettre en place des mesures graduelles pour mettre fin au recrutement d’enfants de moins de 18 ans dans ses rangs. Cet accord prévoit par ailleurs de libérer les enfants soldats qui sont actuellement au sein du SPLM-N.
Cette initiative intervient après des appels répétés de l’ONU pour que les enfants soldats ne soient plus enrôlés dans les guérillas en Afrique, et plus particulièrement dans les conflits de la bande sahélo-saharienne.
L’utilisation de guerriers mineurs au Soudan a été révélée la première fois en 2003 lorsque des tribus principalement non-arabes ont pris les armes contre le gouvernement arabe basé à Khartoum.
Depuis cette date, l’enrôlement des enfants soldats dans les conflits au Soudan n’a fait qu’accroître. De nombreuses ONG internationales ont recensé des enfants soldats dans les régions du Sud du Kordofan, du Nil Bleu et surtout dans le conflit sud-soudanais.
Outre le Soudan, le recrutement d’enfants soldats est largement répandu dans les conflits à travers la planète. Les groupes rebelles faisant appel à cette main-d’œuvre peu chère, ne voient pas en cela un simple calcul financier.
Les enfants soldats permettent en effet aux organisations qui les recrutent de pouvoir mener des actions qui seraient impossible sans ces derniers. A l’exemple de Boko Haram qui mène des attentats suicides dans la région du lac Tchad grâce à des mineurs pouvant facilement se fondre dans la population.