Lors d’une réunion tenue en début de semaine à Paris, la France ainsi que onze pays africains ont décidé de renforcer leur coopération sécuritaire afin de pourvoir être plus à même de lutter efficacement « contre le terrorisme djihadiste » dans la bande sahélo-saharienne.
Face à la menace grandissante de l’instabilité sécuritaire en Afrique de l’Ouest et dans le Sahel, la France qui a été touchée à plusieurs reprises ces deux dernières années par des attentats terroristes sur son sol, a décidé de réunir lundi et mardi les ministres de l’Intérieur de onze pays d’Afrique : Côte d’Ivoire, Bénin, Sénégal, Guinée, Cameroun, Togo ainsi que les pays du G5 du Sahel que sont la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad.
Au terme de cette réunion, le ministre de l’Intérieur français, Bernard Cazeneuve, a affirmé vouloir « poursuivre une coopération resserrée avec les différents pays d’Afrique afin de prévenir et de détecter à un stade précoce la radicalisation ». Il a en outre réaffirmé l’engagement de la France à « lutter avec une totale détermination contre le terrorisme djihadiste ».
Pour mieux lutter contre la propagande terroriste et toucher le public jeune, particulièrement exposé à l’endoctrinement en France, M. Cazeneuve a précisé que des campagnes de contre-propagande « ciblées et facilement accessibles » seront mises en place dans les prochains mois. Elles auront pour but premier d’alerter les potentiels candidats à la radicalisation contre les menaces djihadistes.
Ces campagnes anti-propagande seront notamment véhiculées par le biais d’internet et des réseaux sociaux. Elles toucheront non seulement les jeunes français tentés par l’aventure djihadiste, mais également les populations dans les pays d’Afrique de l’Ouest et du Sahel qui sont de plus en plus enclines à suivre la voie du Djihad.