Plusieurs manifestations ont été organisées à Niamey le week-end dernier afin de dénoncer le coût de la vie dans le pays ainsi que la « mauvaise gestion » du gouvernement nigérien.
A l’appel d’un collectif d’organisations de la société civile, les enseignants, le élèves, les agents municipaux et les commerçants ont parcouru les rues de Niamey samedi, scandant des slogans hostiles au régime, avant de tenir un meeting devant le siège du Parlement en criant « tayi taouri » qui signifie « la vie est trop dure » en langue locale.
Ces protestations populaires ont été vivement décriées par le pouvoir. Néanmoins, aucune bavure de la part des autorités n’a été enregistrée. Les forces de l’ordre ont en effet réussi à encadrer les manifestants sans faire usage de la force.
Ce mouvement de protestation, bien que de faible intensité, illustre néanmoins un mal être de la population. Au même titre que les pays voisins comme le Tchad ou encore le Mali, le Niger fait face à une dégradation de la situation économique. Grand producteur d’uranium, le Niger est confronté depuis quelques années à une chute du prix de ce minerai sur les marchés internationaux. Une tendance que suit également le pétrole, l’autre ressource naturelle du Niger.
Le gouvernement du président Mouhamadou Issoufou, qui peine à redresser les finances publiques, est en première ligne des revendications populaires et des manifestations de samedi.
D’après les observateurs, ce genre de manifestations risque de s’amplifier si le gouvernement ne calme pas les revendicateurs. Au fur et à mesure que l’exécutif nigérien essayera d’adopter des mesures impopulaires pour redresser l’économie, le nombre de manifestants augmentera.
Une tendance particulièrement visible au Tchad voisin. Des dizaines de manifestations ont été organisées durant ces derniers mois pour critiquer les mesures imposées par le gouvernement du président Idriss Déby Itno.