Jean Yves Le Drian, le ministre français de la Défense a achevé dimanche au Tchad sa tournée d’adieux au Sahel, un déplacement qui l’avait mené également au Mali et au Niger, et qui a valeur de symbole au moment où les pays de la région sont constamment secoués par les attaques sanglantes des groupes terroristes.
Si la tournée au Sahel du ministre français est à inscrire dans le contexte de l’approche de la fin de mandat du président François Hollande et des élections présidentielles de mai prochain, elle est aussi destinée à rassurer les troupes françaises déployées dans la région dans le cadre de la Force Barkhane.
Cette visite au goût mélancolique a également été l’occasion pour Le Drian de rencontrer une dernière fois les chefs d’Etats du Niger, du Tchad et du Mali afin de leur signifier son soutien. Il a dans ce sens appelé à « ne rien céder » face au terrorisme pour les pays de la bande sahélo-saharienne.
Les efforts entrepris durant ces dernières années, tant par les pays de la région que par la communauté internationale, ont considérablement renforcé la sécurité au Sahel.
Néanmoins, cette vaste zone qui s’étale de la Mauritanie à la Corne de l’Afrique reste régulièrement frappée par les attaques des groupes terroristes.
En cause, les nombreux mouvements rebelles qui pullulent dans les territoires désertiques du Sahel. Afin de faire face à cette situation, les pays de la région ont récemment pris conscience du fait que seul une stratégie commune pouvait être à même d’éradiquer ce mal.
A cet effet, les pays du G5 du Sahel (Mauritanie, Tchad, Niger, Mali et Burkina Faso) ont annoncé au début du mois de février, la création d’une force commune qui servirait à freiner l’expansion des mouvements djihadistes et des groupes armés.
Cette force régionale pourra en même compter sur le soutien de la mission Barkhane, mais aussi sur l’appui tactique de la Minusca, la force onusienne déployée au Mali.