Après avoir perdu au début du mois de mars deux des principaux sites de production d’or noir du pays, l’Armée de Libération Nationale (ANL), dirigée par le maréchal Khalifa Haftar a repris mercredi le contrôle de ces deux sites stratégiques.
Les combats, lancés mardi au niveau de Ras Lanouf et d’Al Sedra, ont fait 21 morts parmi les forces de l’ANL. Du côté de leurs adversaires, les Brigades de Défense de Benghazi (BDB) qui avaient pris le contrôle de ces terminaux pétroliers, le nombre de combattants tués lors de cette offensive n’est pas encore déterminé avec précision.
Principale région de production d’or noir en Libye, le croissant pétrolier, situé en bordure du Golfe de Syrte, représente un point stratégique pour les multiples groupes armés qui se disputent actuellement le pouvoir en Libye. Il était contrôlé depuis plusieurs mois par l’ANL, mais le 3 mars dernier, les BDB, une force d’obédience islamiste, a lancé une attaque éclaire contre les positions du général Haftar.
A la surprise générale, les assaillants, jusque là considérés comme une force minoritaire en Libye, avaient réussi à défaire de leurs positions l’ANL. Les jours ayant suivi leur victoire, les BDB avaient également réussi à résister aux assauts de l’ANL pour reprendre ces deux sites clés. Mais l’offensive lancée mardi leur a finalement été fatale.
La reprise de ces deux terminaux par les forces de l’ANL a donc revigoré l’image du maréchal Khalifa Haftar aux yeux de ses soutiens internationaux. La Russie, l’Egypte et les Emirats Arabes Unis, pour ne citer qu’eux, avaient en effet vu d’un mauvais œil cette perte stratégique. Et pour cause, depuis maintenant plusieurs mois, les forces de l’ANL enchaînent victoire sur victoire. Les offensives du maréchal Haftar avaient eu tellement de succès, qu’il est devenu pour la communauté internationale un acteur incontournable dans toute solution de la crise en Libye.