Les conséquences de la vague de sécheresse qui sévit dans le Sahel a eu des impacts au niveau de plusieurs secteurs de l’économie nigérienne, mais pas seulement puisque le système scolaire public subit également de plein fouet cette crise climatique.
Le bureau de coordination des Affaires humanitaires de l’ONU à Niamey (Ocha) a en effet confirmé cette semaine que plusieurs écoles situées dans le milieu rural ont fermé leur portes par manque d’élèves. En cause, la sécheresse qui a forcé les éleveurs de bétail à migrer pour trouver des zones de pâturages pour leur bêtes. Les enfants de ces éleveurs sont ainsi contraints de suivre leurs parents abandonnant dans la foulée leur scolarité.
D’après les chiffres publiés par l’ONU, quelque 33 000 enfants d’éleveurs ont ainsi quitté les bancs de l’école en l’espace de quelque semaines. Les régions les plus affectées par cette déscolarisation massive sont Zinder avec plus de 17 000 abandons d’élèves et Tahoua avec 12 000 cas recensés.
Cette tendance pourrait d’ailleurs se poursuivre, les prévisions météorologiques ne sont guère optimistes à brève échéance. Le manque de pluie assèche les points d’eau et se traduit par l’absence de fourrage, une situation qui risque de perdurer de long mois alors que la saison estivale approche à grands pas.
En janvier 2017, le gouvernement nigérien avait reconnu « un déficit fourrager » de plus de 12 millions de tonnes pour 2016, reconnaissant qu’il n’y aurait pas assez de fourrage pour nourrir les 40 millions de têtes du cheptel nigérien.
Cette sécheresse qui touche le Niger impacte également les pays voisins comme le Tchad, le Mali et la Mauritanie. La Corne de l’Afrique subit elle aussi les effets les plus accentués de cette épreuve climatique. La Somalie et le Soudan du Sud ont ainsi déclaré l’état de famine dans plusieurs de leurs régions.