L’armée américaine a débuté mercredi le retrait de ses contingents déployées depuis 2011 dans l’Est de la République Centrafricaine (RCA), un retrait qui traduit en partie la réussite de la mission américaine de contenir la rébellion de L’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) en Centrafrique.
« Le temps est venu de passer à autre chose étant donné que l’organisation (LRA) est vraiment en train de se battre pour sa survie », a expliqué la semaine passée le général Thomas Waldhauser, le chef du commandement américain pour l’Afrique (Africom).
Lors d’une conférence de presse tenue jeudi à cet effet, le haut-gradé américain a expliqué que désormais seule une centaine de membres sont actifs dans les rangs de la LRA, contre plusieurs milliers il y a une dizaine d’années. Cet affaiblissement de leurs effectifs s’est accompagné d’une baisse conséquente de leur capacité de nuisance en RCA.
La LRA, une des plus importantes rébellions sévissant en RCA a, d’après les chiffres des organismes humanitaires, tué plus de 100 000 personnes et enlevé pas moins de 60 000 enfants dans la région depuis le début des années 2000. Son chef Joseph Kony, est toujours recherché par la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité.
Jeffrey Hawkins, l’ambassadeur des Etats Unis en Centrafrique a ainsi salué le travail accompli par l’armée américaine pour sécuriser la région. « Cette opération a été un succès assez important », a-t-il estimé. Néanmoins malgré la réussite de cette mission américaine, la Centrafrique est toujours ravagée par la guerre civile et reste aujourd’hui encore l’un des pays les plus instables du continent.