Le Conseil de Sécurité des Nations Unies a annoncé mardi que des mesures coercitives pourraient être prises contre le gouvernement du Soudan du Sud si le président Salva Kiir ne respecte pas le cessez-le-feu signé avec le chef de l’opposition armée, Riek Machar, l’ancien Vice-Président limogé en juillet 2013 et réfugié depuis à l’étranger.
Le représentant spécial du Secrétaire général pour le Soudan du Sud, David Shearer a décrit mardi devant le Conseil de sécurité la situation alarmante qui prévaut actuellement au Sud Soudan. L’intensification des violences conjuguée au fait que les accords de paix signés entre les parties au conflit n’ont jamais été réellement respectés, a ainsi poussé le dirigeant onusien a menacer le régime sud soudanais de sanctions.
David Shearer a ainsi appelé Juba à respecter le cessez-le-feu le plus vite possible afin de ne pas faire les frais de sanctions internationales qui pourraient intervenir dans les semaines à venir. D’après certaines sources proches du dossier, ces sanctions peuvent se matérialiser par un embargo, mais aussi et surtout une suspension des aides financières qu’octroie annuellement la communauté internationale à la plus jeune nation du monde.
Ce rappel à l’ordre intervient à un moment où le conflit sud soudanais n’a jamais été aussi préoccupant pour la communauté internationale. Les violences engendrées par la crise politico-militaire ont fait près de 3,5 millions de déplacés à travers le pays. S’ajoute à ce chiffre, le nombre croissant de réfugiés qui quittent volontairement le Sud-Soudan pour atteindre les pays voisins.