La Banque française Société Générale a accepté de verser près d’un milliard d’euros au fonds souverain libyen afin d’échapper au procès judiciaire à son encontre qui devait s’ouvrir jeudi, une décision qui a eu pour conséquence de plomber les bénéfices de la Banque de la Défense.
La Société Générale a en effet réussi à conclure un accord in extremis avec le fonds souverain libyen qui l’accusait de corruption à grande échelle. Le bénéfice du groupe a chuté en conséquence de 19% au premier trimestre de l’année.
Ce versement de près d’un milliard d’euros a toutefois permis à la banque française d’échapper à un procès au civil qui devait s’ouvrir jeudi à Londres, et dont l’issue était incertaine pour la banque française. Le fonds souverain libyen y accusait la Société Générale d’avoir versé des pots-de-vin à des proches de l’ancien dictateur Mouammar Kadhafi.
La banque aurait ainsi encouragé des investissements dans des fonds dont la valeur s’est effondrée pendant la crise financière de 2008. Le fonds souverain libyen réclamait en outre 2,1 milliards de dollars de dommages et intérêts pour ces faits.
Suite à la conclusion de cet accord financier, le directeur général de la Société Générale, Fréderic Oudéa a officiellement présenté ses excuses à la Libye pour le « manque de prudence » de certains de ses salariés à l’époque des faits qui remontent à 2007.