Après plus d’un an de paralysie politique nourrie par les deux principaux protagonistes de la crise libyenne, Fayez Al Sarraj et le maréchal Khalifa Haftar se sont rencontrés pour la première fois autour d’une même table mardi dernier, un événement fort en symboles mais qui ne garantit toutefois pas un rapprochement à brève échéance ente les deux gouvernements opposés.
Fayez Al Sarraj, le chef du gouvernement d’union nationale (GNA), soutenu par l’ONU ainsi que par plusieurs puissances Occidentales, et le maréchal Khalifa Haftar, chef de la puissante armée proche des autorités parallèles basées dans l’Est du pays, se sont en effet rencontrés aux Emirats Arabes Unies (EAU).
Le rendez-vous est d’autant plus important qu’il est le premier entre les deux chefs rivaux, le maréchal Haftar ayant jusque-là refusé de s’asseoir en face du chef du GNA dont il ne reconnaît pas l’autorité.
Signe que le rapprochement n’est pas encore à l’ordre du jour, les deux camps ont publié mercredi deux communiqués distincts. Ils convergent sur la nécessité de régler la crise politique et « d’unifier les efforts pour lutter contre le terrorisme et mettre fin aux souffrances des libyens ».
A l’international, cette rencontre a été qualifiée de pas positif mais le chemin pour une solution pacifique en Libye reste encore loin. Les nombreuses factions militaires rivales restent encore très présentes dans les points stratégiques du pays.
Or d’après les observateurs, tant qu’il n’y a pas une armée commune pour l’ensemble du pays, les divisions politiques persisteront toujours.