Le FMI au chevet de la Centrafrique

La directrice du Fonds Monétaire International (FMI) Christine Lagarde a entamé cette semaine une visite en Centrafrique, dans un déplacement qui vise notamment à évaluer le niveau de l’aide dont aura besoin la RCA dans les mois à venir.

Situation économique catastrophique, guerre civile toujours ouverte, c’est dans ce contexte difficile que Christine Lagarde s’est rendue mardi à Bangui. Le but: évaluer la situation sur le terrain afin d’adapter les tranches d’aides financières.

Dès son arrivée dans la capitale centrafricaine, l’argentière du FMI a été accueillie par le président Faustin Archange Touadéra. Elle s’est d’ailleurs longuement entretenue avec lui sur les sujets d’actualité.

Au terme de cette entrevue, Mme. Lagarde a évoqué la possibilité d’aider le pays pour son relèvement économique. Toutefois, cette aide sera subordonnée à l’accélération du processus de paix et de réconciliation.

Même si la crise politique de 2013 est officiellement terminée, les affrontements intercommunautaires perdurent en RCA. Les milices Anti-Balaka et les ex-Séléka mènent régulièrement des attaques contre leurs positions respectives.

L’insécurité régnante en RCA a d’ailleurs atteint un niveau tel que les missions internationales peinent à mener des opérations sur le terrain. Des casques bleus marocains avaient par exemple péri la semaine passée dans une attaque rebelle lors d’une opération routinière.

Échappant largement au contrôle des autorités locales, cette situation influe énormément sur le processus de paix que tente d’appliquer le gouvernement de M. Touadéra. C’est précisément ce facteur qui laisse réticente la communauté internationale quant à un potentiel soutien financier.

Lors d’une conférence des donateurs en novembre dernier, l’Exécutif centrafricain avait réussi à mobiliser quelque trois milliards d’euros pour financer son plan de développement quinquennal.

Mais cette somme, au même titre que les nombreuses  promesses de dons faites par le passé, est restée lettre morte à cause de la situation sécuritaire préoccupante en RCA.