Trois pays sahéliens: le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont signé mardi un traité visant à mettre en place une force multinationale pour lutter contre l’insécurité et le terrorisme sur leurs frontières communes.
Cette alliance militaire multinationale se chargera de prévenir toute implantation de mouvements armés dans la zone du Liptako-Gourma, qui regroupe les trois pays voisins. Elle s’inscrit dans la volonté commune des trois pays sahéliens d’œuvrer pour la stabilisation des régions désertiques qui se trouvent à leur carrefour.
« Nous avons décidé de la mutualisation de nos moyens de renseignements, de nos capacités (militaires) opérationnelles pour faire face à la situation sécuritaire dans cette zone » du Liptako-Gourma, a déclaré mardi le président nigérien Mahamadou Issoufou.
Aucun détail au sujet de cette force multinationale n’a pour l’instant été dévoilé. Néanmoins, au vu des faibles moyens humains et militaires de ces trois pays sahéliens, le nombre de soldats qui y seront affectés ne dépasseront probablement pas quelques milliers. Un chiffre négligeable par rapport à la superficie qu’ils devront couvrir.
La région du Liptako-Gourma s’étale sur plus de 370 000 kilomètres carrés, en grande partie désertique. Aussi, le niveau de vigilance des militaires affectés à cette force sera fortement amoindri du fait de la très grande superficie qu’ils seront amenés à surveiller.
L’opération française Barkhane, qui couvre une partie de cette zone géographique, apportera vraisemblablement son aide à cette mission multinationale africaine. La mission onusienne pour le Mali (Minsuma) pourra également soutenir les soldats de cette formation dont les contours restent encore flous.
Cette nouvelle entité militaire, elle-même composante de la force conjointe du G5 Sahel décidée en novembre 2015 à N’Djamena, sera façonnée à l’image de la Force multinationale mixte créée par le Niger, le Nigeria, le Tchad le Bénin et le Cameroun contre Boko Haram dans le Bassin du Lac Tchad.