Le Niger est confronté à une grave épidémie de méningite, qui sévit depuis le mois de janvier dernier et qui a fait près de 180 morts, selon le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) à Niamey.
Les enfants de 5 à 14 ans constituent 45% du total des morts recensés. L’épidémie a tué « 179 personnes, du 2 janvier au 7 mai, sur un cumul de 3 037 cas suspects de méningite, soit un taux de létalité de 5,9 %», précise Ocha Niamey.
En avril dernier, le ministère de la Santé avait lancé une vaste campagne de vaccination pour tenter de circonscrire l’épidémie. Près de 100 000 personnes, de 0 à 20, sont concernées.
Les autorités sanitaires du pays disposent en outre de médicaments pour soigner quelque 25 000 malades, a affirmé le ministre de la Santé, Idi Illiassou.
La capitale Niamey figure parmi les zones les plus touchées. Entre début janvier et la fin mars derniers, 90 cas de méningite dont 4 décès avaient été enregistrés dans certains quartiers de la principale ville du pays.
Fin avril dernier, l’ONU avait fait état de 120 décès sur les 2102 personnes atteintes par la méningite enregistrées sur l’ensemble du pays.
Ce n’est pas la première fois que le Niger est confronté à une épidémie de méningite de cette ampleur. En 2015, une épidémie similaire s’était propagée dans les pays, faisant 577 morts sur plus de 8 589 cas entre janvier et juin.