Les attentats à la voiture piégée continuent de faire des victimes à Mogadiscio, où trois membres des forces de sécurité somaliennes ont été tués mercredi au moment où ils tentaient de désamorcer une bombe placée dans un véhicule.
Les membres des forces de sécurité avaient saisi une voiture piégée à un point de contrôle à Mogadiscio après avoir tué le conducteur. Il s’agissait d’un kamikaze appartenant à la milice islamiste des Shebab, qui avait lancé son véhicule contre le poste de contrôle. Mais la charge a explosé au moment où les forces de sécurité tentaient de la désamorce.
Le groupe extrémiste islamiste des Shebab, affilié à Al-Qaëda, a revendiqué l’attentat. Chassés de Mogadiscio, puis des autres grandes villes de Somalie à partir de 2011 grâce notamment à la force africaine (Amisom), les Shebab n’ont pas pour autant été vaincus.
Au contraire, ils ont multiplié les attentats à partir de leurs refuges dans les zones rurales à l’intérieur du pays. La dernière attaque terroriste a eu lieu la semaine dernière contre une caserne, faisant plusieurs morts parmi les soldats. Cette attaque avait été précédée par un attentat suicide commis contre un café de Mogadiscio, faisant huit morts.
Les attaques des Shebab ont même connu une nette recrudescence depuis l’élection du président Mohamed Abdullah, dit Farmajo, en février dernier. Le nouveau président promet d’éradiquer la milice islamiste armée, ce à quoi les combattants Shebab répondent par des attaques suicides et des attentats chaque fois plus sanglants.