Assailli de toutes parts, affaibli par les coups de boutoir assénés par les forces du maréchal Khalifa Haftar avec l’aide des américains et de l’armée égyptienne, le groupe libyen Ansar Al-Charia (Les partisans de la Charia) a annoncé sa dissolution, probablement dans une vaine tentative de desserrer l’étau sur ses membres.
Réputé proche de l’organisation terroriste Al Qaïda, Ansar al Charia justifie sa décision de se dissoudre par les lourdes pertes qu’il a subies. En fait, depuis l’attaque contre le consulat américain de Benghazi en 2012, au cours de laquelle l’ambassadeur américain Christopher Stevens a été tué, le groupe terroriste n’a plus connu un moment de répit.
Tenu pour responsable de cette attaque par Washington, Ansar al Charia a été soumis à une pression énorme et ses chefs traqués individuellement. L’émir de l’organisation djihadiste Mohammed al Zahawi, a d’ailleurs fini sous les balles des troupes de Haftar début 2015.
Les américains, qui avaient classé Ansar al Charia sur la liste des organisations terroristes, ont fourni armes et renseignements au maréchal Haftar pour mener cette guerre contre le groupe djihadiste. Depuis, l’homme fort de l’Est libyen à la tête de son armée autoproclamée l’Armée nationale libyenne (ANL), a inlassablement pourchassé les membres d’Ansar al Charia.
Depuis la mi-2013, le chef militaire libyen a également bénéficié de l’aide logistique et du renseignement fournis généreusement par l’Egypte. Une aide qui s’est révélée précieuse pour contenir Ansar Charia, aussi bien à Benghazi qu’à Derna où le groupe djihadiste s’était implanté depuis la chute du régime de Kadhafi en octobre 2011.