Le ramadan est considéré par les extrémistes islamistes comme une période propice au djihad, et c’est dans ce cadre qu’intervient l’attaque de jeudi, à Tombouctou (nord-ouest du Mali), contre le camp de l’ONU et les forces françaises de l’opération Barkhane, qui a fait plusieurs blessés.
L’attaque a été menée par le tir de nombreux obus de mortier, dont l’un a explosé à l’intérieur de la base, faisant plusieurs blessés parmi les soldats français, dont un très gravement atteint. Des patrouilles aériennes et terrestres ont été lancées aux trousses des assaillants, qui appartiennent au GSIM.
Il s’agit du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, formé par une coalition de groupes terroristes dirigée par Iyad Ag Ghaly, qui s’est empressé de revendiquer l’attaque. La veille, ce sont trois soldats de l’armée malienne qui ont été tués et huit autres blessés dans une embuscade contre un convoi de ravitaillement dans le centre du Mali.
Le GSIM a reconnu avoir perdu deux de ses membres dans l’opération tout en revendiquant la mort d’une dizaine de soldats dans les rangs des forces gouvernementales maliennes. Parallèlement à ces attaques, les intimidations des groupes djihadistes contre les élus et les enseignants dans les localités du Nord du pays sont monnaie courante.
Car plus de quatre ans et demi après l’intervention militaire internationale, en janvier 2013 et malgré la signature en juin 2015 d’un accord de paix, les djihadistes ont fait un retour en force et donnent du fil à retordre aux forces maliennes et internationales. Et désormais, les djihadistes ne se contentent plus de Nord du Mali. Ils étendent leurs opérations dans le centre et le sud du pays.