L’Afrique est tirée depuis plusieurs années par une croissance économique que lui envient de nombreux pays de l’hémisphère Nord, mais sur les 54 Etats qui composent le continent, seule une demi-dizaine constitue la réelle locomotive économique africaine.
Le Nigeria, l’Egypte, l’Afrique du Sud constituent le trio de tête des plus importantes économies africaines. Ce groupe est suivi de près par les frères ennemis du Maghreb que sont l’Algérie et le Maroc, eux-même talonnés par l’Angola, l’Ethiopie, le Kenya, etc.
Pour les économistes, ce classement des économies africaines est révélateur de situations de rentes d’autant plus préjudiciables qu’elles ne permettent pas une diversification de l’économie. La plupart des poids-lourds africains doivent leur dynamisme aux revenus tirés des ressources pétrolières et gazières. c’est notamment le cas du Nigeria, de l’Algérie ou de l’Angola.
Pourtant, un pays comme le Maroc, dénué de ressources en hydrocarbures figure dans cette short-liste. Un constat d’autant plus révélateur quand on compare la puissance démographique des principales économies africaines. Le Maroc avec ses 33 millions d’habitants se situe loin derrière le Nigeria et ses 180 millions d’habitants.
Et malgré ce gap, l’économie du Maroc surprend par sa résilience et sa capacité à résister aux chocs extérieurs. Car en moins de deux décennies, le Maroc a réussi à se frayer une place dans le Top 5 des plus fortes économies africaines grâce à une économie diversifiée qui résiste mieux aux fluctuations des marchés extérieurs.
En 2016, le Maroc a été le premier investisseur intra-africain, un statut qu’il cherche à capitaliser avec la récente décision de la CEDEAO d’intégrer le royaume à cette organisation économique regroupant 15 pays de l’Afrique de l’Ouest.