En Mauritanie, les mesures très controversées du président Mohamed Ould Abdelaziz ont poussé huit partis d’opposition à signer une déclaration commune afin de créer une nouvelle coalition pour boycotter le référendum constitutionnel du 5 août prochain.
Parmi les signataires figurent plusieurs formations d’opposition radicales qui s’insurgent de longue date contre ce qu’elles considèrent une hégémonie du président. Ce dernier a en effet décidé de mener jusqu’au bout sa réforme constitutionnelle, et ce malgré un vote défavorable de l’Assemblée Nationale.
La modification constitutionnelle en question prévoit de supprimer un certain nombre d’institutions en Mauritanie. C’est notamment le cas du Sénat, de l’institution religieuse suprême du pays et de la Haute Cour de Justice.
Le référendum vise aussi et surtout à modifier l’hymne national et le drapeau mauritanien. Des changements qui n’ont pas de véritables impacts sur la population et l’amélioration des conditions de vie difficiles des mauritaniens.
Fermement opposés aux modifications proposées par le président Ould Abdelaziz, qui était arrivé au pouvoir à la faveur d’un coup d’État en août 2008, les partis d’opposition organisent régulièrement des meetings et des marches pacifiques de protestation.
Mais aucune de leurs revendications n’a été satisfaite, ce qui a poussé ces formations à s’organiser en alliance en vue de boycotter le référendum qui aura lieu vraisemblablement durant la première semaine d’août prochain.